Histoire du Buis

Buis-les-Baronnies possède un riche patrimoine historique, dont les traces immémoriales marquent encore son paysage urbain.

Les origines : naissance et évolution d’une ville

 

Le mot latin « Buxus » signifiant buis, ou la forme « Bucsum », dont la racine BUC signifierait montagne pourraient bien avoir influencé le nom de notre bourg. En effet, le buis pousse en quantité dans la région, tandis que l’on a découvert nombre de vestiges sur le saint-Julien qui domine le village. Les deux hypothèses sont donc possibles.

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La Tour du Safre

La première mention du Buis date de 1205, mais c’est avec l’arrivée des de la famille des Mévouillon vers la fin du XIIe siècle que Buis prend son essor. Elle devient alors la capitale d’un petit état quasiment indépendant qui devient par la suite la Baronnie. Les Mévouillon construisent leur château au cœur de l’agglomération.

 

 

 

 

 

XIIe – XVe siècles : l’ère de l’essor

 

Au XIIIe siècle, le baron, endetté, vend aux habitants du Buis, la charte des libertés (1288), qui régit les droits au sein de la communauté. Complétée par les statuts du vin en 1317, la charte dévoile la richesse des activités économiques qui s’organisent le long de l’Ouvèze. En 1309, le Buis qui compte 3500 habitants environ, accueille un couvent des Frères Prêcheurs installé hors des murs, près de l’actuel pont des mensonges. La ville s’étend. Un nouveau rempart est construit englobant la place des Arcades (XIVe siècle).

 

Le milieu et la fin du XIVe siècle sont marqués par la cession de la Baronnie aux Dauphins de Viennois (1317), puis en 1349, le bourg est rattaché à la couronne de France.

 

Les temps modernes

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Cloître des Dominicains

Les guerres de religion apportent leur cortège de désolation : en 1567 le Buis est en partie détruit. Le couvent des Dominicains est ruiné, l’église est détruite. La fin du XVIe siècle est alors consacrée à la reconstruction de l’église et à la construction d’un nouveau couvent des Dominicains en centre-ville (fin XVIe), puis à l’installation d’un couvent des Ursulines et sa chapelle au cours du XVIIe siècle.

La Porte Renaissance, ancienne entrée de la chapelle du Couvent des Ursulines est classée au patrimoine des bâtiments de France.

C’est dans ce contexte que le prince de Monaco devient baron du Buis par le traité de Péronne en 1641.

 

La construction d’une digue qui borde l’Ouvèze entre 1770 et 1777 met fin aux années d’inondations et de destruction du bourg. Avec la Révolution française, le Buis perd ses prérogatives administratives au profit de Nyons. Le départ des autorités judiciaires entraine le déclin de la ville.

 

 

Texte par Yves Girard

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